L’espace négatif occupe souvent la plus grande partie de l’image. C’est ce qui n’est pas l’objet de l’image. Et c’est lui que nous ne regardons pas quand nous composons notre photo. Notre regard attiré par le sujet oublie le reste, et très souvent cet oubli gâche le cliché.
Penser à l’espace négatif …
… C’est vérifier que le contour du sujet et les bords en particulier ne vont pas gêner la lecture de la photo en détournant le regard. Si le spectateur voit sa concentration perturbée par des éléments non pertinents il va se détourner de l’image, vous échapper ! Surtout de nos jours où nous sommes saturés d’images variées. C’est toute la difficulté de la composition : attirer le regard, le fixer, le ramener sur le ou les points d’intérêt. A notre époque de zapping permanent capturer le regard de l’observateur est bien plus difficile qu’il y a un siècle ! Donc, ne pas le distraire de notre objectif en lui donnant des raisons de passer à la suite.
Alors, que faire ?
Il s’agit de prendre l’habitude (c’est difficile) de composer en fonction de l’espace négatif. Essayer d’éviter un élément indésirable, ou au moins le repérer et avoir en tête un moyen de l’éliminer en post-production. Si trop d’éléments de l’espace négatif perturbent la lecture du cliché ce sera … poubelle.
- Solutions à la prise de vue : trouver la bonne distance , chercher un point de vue plus pertinent, jouer sur la profondeur de champ, la focale, l »éclairage (isoler le sujet avec un complément d’éclairage, …
- Solutions à postériori : recadrage, retouches, vignetage, etc. Mais c’est mieux de soigner la composition.
La lecture de l’image originale est perturbée par des brins d’herbes inesthétiques. Sur l’image 2 ces éléments ont été retirés, c’est mieux. Le dernier cliché est totalement raté, l’espace négatif (graphisme et couleur) trop présent empêche une bonne lecture du sujet.