Pourquoi raw pas jpg ?

JAMAIS ! Vous n’avez JAMAIS vu une image raw ! Pour en savoir plus …


Ça va peut-être vous surprendre

Tous les appareils photo numériques photographient en raw ! Même s’ils ne vous proposent pas toujours d’avoir accès à ce fichier.

Le raw est un fichier numérique brut du capteur. Un capteur est constitué de « puits de lumière » (autant que de pixels). Devant chaque puits il y a un filtre coloré. Le capteur va donc mesurer la quantité de lumière (nombre de photons) qui passe à travers. Il y a 2 fois plus de puits « verts » que de « rouges  » et de bleus ». Donc pour 12 millions de pixels il y a 6 millions de « puits » verts, 3 de millions de bleus et 3 millions de rouges. Je ne vais pas faire plus long, il y a plein de sites pour expliquer tout ça.

Le résultat un fichier genre « Matrix » (une énorme suite de 0 et de 1). Cette suite de chiffres va être interprétée par le boitier ou le logiciel qui va proposer un fichier « visible » (jpg le plus souvent). Le jaune, l’orange, etc. ne sont pas mesurés, ils sont « déduis » par de complexes calculs statistiques.

On compare souvent le fichier raw à un négatif argentique … A mon sens ce n’est pas tout à fait vrai, ce serait plus précisément un film impressionné mais pas encore développé. Il n’y a rien à voir. Un négatif ça se regarde.



Tout est dans « interprété » chaque appareil, chaque logiciel, va « bricoler » le fichier de base à son goût. C’est pour ça que :

  • Un appareil peut proposer des sorties jpg différentes suivant vos réglages : Noir et Blanc, lumineux, naturel, …
  • Tous les logiciels ne proposent pas la même interprétation de votre raw. C’est un des éléments de la concurrence entre logiciels (… mon interprétation est meilleure que la tienne … Na ! ).
  • Vous pouvez tout à fait avoir votre propre vision de l’image en réglant différemment.
  • Il existe des mires de calibrages du trio boitier / objectif / lumière pour essayer de se rapprocher au maximum de la « vérité ». C’est très utile dans la reproduction de tableaux par exemple.

Vous voyez 6 interprétations « de base » du même raw par, de gauche à droite et de haut en bas :
le Boitier mode naturel, Lightroom, DXO, Darktable, Avec une mire de réglage
et en dernier : réglages Perso.
En espérant que votre écran soit calibré !


Cette flexibilité d’interprétation est un des avantages du raw. Il offre une bien plus grande latitude de réglages (balance des blancs, expositions) et de rattrapages (zones brûlées ou bouchées) que le jpg, et il est non destructif (vous allez pouvoir revenir en arrière). Le codage couleur est aussi plus puissant (environ 50 fois plus de nuances par couleur).

Dernier avantage du raw : il fait foi devant les tribunaux en cas de vols d’images.

Par contre … Il est plus « lourd » que le jpg qui est lui, immédiatement disponible pour un envoi à des amis, une rédaction ou des réseaux sociaux.


En conclusion

Les deux types de fichiers sont utiles. Personnellement j’enregistre les deux formats, je fais un premier tri sur les fichiers jpg qui en plus sont disponibles immédiatement pour envoi éventuel. Puis je m’occupe des fichiers raw pour un développement plus soigné. En fin d’année je jette tous les fichiers jpg devenus inutiles.

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