Auto évaluation

Pourquoi privilégier l’auto-évaluation

On est libre d’aimer ou pas une œuvre d’art (même d’un artiste reconnu et adulé !). MAIS dire si elle est « bonne » ou « mauvaise » c’est porter un jugement. Nous ne sommes certes pas des artistes, plutôt des auteurs, mais la démarche d’un photographe amateur est la même à son petit niveau. Bien sûr on ne parle pas ici d’images à caractère scientifique, technique, informatif, etc.


Juger ? Je me pose de plus en plus de questions sur cette démarche.

  • Doit-on juger ? Quand vous jugez, ne bridez-vous pas votre propre créativité ?
  • L’art ( même dans la mesure de notre modeste participation) se mesure-t-il ? Quelle échelle ? Quels critères ? Classer ? Et pourquoi pas faire un classement entre Léonard de Vinci, Michel-Ange, Le Caravage, Picasso, Rembrandt, etc.) !
  • Qu’est-ce que la notion de beau, comment évolue-t-elle au fil des âges ? Le beau est-il intemporel (Kant) ou subjectif  ? Si nous voyions le Parthénon ou une cathédrale avec ses couleurs vives d’origine ne trouverait-on pas ça « carnavalesque » ( nuits de Chartres, reconstitutions vidéos de monuments antiques, … ) ?
  • Le beau n’est-il pas une norme sociale qui fluctue avec le temps ?
  • Une image doit-elle être « belle » (Francis Bacon, Jean-Michel Basquiat, les Ready-made de Marcel Duchamp, etc.) ?
  • Notre réaction à une image dépend-elle de critères objectifs ?
  • Pourquoi une image nous interpelle-t-elle ou nous laisse-t-elle indifférent ?
  • La critique est-elle fiable (Gustave Flaubert, les Impressionnistes du salon des refusés, etc.) ?
  • Qui peut prétendre avoir assez d’expertise, de goût, de culture, et surtout de neutralité affective pour porter un jugement sur une image ?
  • Quel rôle tient notre culture (au sens large : connaissances, vécu personnel, influences de la société, de la mode, de la publicité, de votre environnement immédiat, de vos voisins, etc.) dans notre appréciation d’une photo, d’une œuvre artistique en général ?
  • L’effet « Wahou ! » le rechercher ou le fuir ? La circulation de l’image prévaut-elle sur son contenu, quel équilibre trouver  ?
  • L’esthétique « carte postale » un objectif , un rejet ou une étape ?
  • La démarche artistique : un cheminement solitaire, personnel, et pour un amateur, la recherche du plaisir.

Noirs bouchés, blancs cramés, ce n’est pas académique,
mais c’est volontaire donc tout va bien !

Les concours

Les concours en général ne sont jamais que des machines à vendre de l’audience, du papier, de la notoriété, … Ils créent une dramaturgie, un spectacle, des attentes qui vont permettre leur succès Pourquoi-pas après tout, c’est un divertissement comme un autre. Mais ils ne valorisent pas nécessairement les plus créatifs, mais plutôt les plus « vendables ».


Mieux vaut des défauts que pas de photo !

Des donneurs de leçons (critiques, journalistes « spécialisés », amateurs plus ou moins éclairés, …)
disent de certaines images qu’elles « ne fonctionnent pas » … Comme si un projet artistique était une machine. Une image n’a pas d’émotion en soi, elle n’en a que pour vous.

On peut chercher, … pas nécessairement trouver !

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